Résumé | En raison de problèmes de sensibilité, le noyau du (25)Mg n’a pas été suffisamment exploré par spectroscopie de résonance magnétique nucléaire (nuclear magnetic resonance ou NMR) en phase solide (SS). Nous avons étudié, en présence d’un très fort champ magnétique de 21,1 T, les spectres NMR SS du (25)Mg en abondance naturelle de certains composés du magnésium non rapportés jusqu'à présent, mais dont la structure cristalline est connue. Nous avons réexaminé certains des composés connus de façon à clarifier leurs spectres, préalablement enregistrés dans des champs plus faibles et résolus de façon partielle ou mal interprétés. Pour effectuer les calculs de premiers principes des paramètres NMR SS du (25)Mg, nous avons employé des jeux de bases d'ondes planes et des conditions périodiques aux limites (CASTEP). Les résultats obtenus ont ensuite été comparés aux données expérimentales. Les calculs fournissent une échelle absolue d’écran du (25)Mg et des indications sur la relation entre les spectres NMR et les propriétés structurales. À une fréquence de 21,1 T, les effets des interactions quadripolaires décroissent de manière significative et la sensibilité et la précision dans la détermination des déplacements chimiques et des paramètres de couplage quadripolaire s’améliorent considérablement. Bien que n’ayant pas effectué explicitement des mesures de T (1), celles-ci se sont avérées plus longues que ne l’indiquent la plupart des travaux antérieurs. Nous démontrons que l’étendue des déplacements chimiques du magnésium dans des composés diamagnétiques peut avoisiner les 200 ppm. Toutefois, les déplacements observés sont généralement compris entre - 15 et + 25 ppm. Les effets quadripolaires dominent les spectres (25)Mg des cations du magnésium dans des formes non cubiques. L’anisotropie du déplacement chimique semble relativement faible et sa contribution ne peut être détectée de façon fiable que dans un faible nombre de cas. Nous avons observé une bonne corrélation entre les valeurs calculées des constantes d’écran et les valeurs expérimentales des déplacements chimiques, ce qui démontre le potentiel satisfaisant des méthodes de calcul des attributions spectrales par spectroscopie NMR. |
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