Résumé | On a évalué l’adiponitrile, CN[CH2]4CN (ADN), en tant que solvant ou cosolvant pour des électrolytes plus sécuritaires et plus stables sur le plan électrochimique, convenant à des piles Li/ion à haute énergie et haute densité de puissance. Une étude électrochimique de sa solution électrolyte avec le sel Li(CF3SO2)2N, LiTFSI, a permis de mettre en évidence une large fenêtre électrochimique de 6 V par rapport à Li+/Li. Le point d’ébullition élevé et l’incompatibilité de l’ADN avec l’anode en graphite ont rendu nécessaire l’utilisation de carbonate d’éthylène (CE) comme cosolvant. Les solutions électrolytes CE/ADN ont exhibé des conductivités ioniques pouvant atteindre 3,4 mS/cm, des viscosités de 9,2 cP et une meilleure résistance à la corrosion de l’aluminium jusqu’à 4,4 V, le tout à 20 °C. On a assemblé des piles Li/ion comportant des électrodes graphite/LiCoO2 et un mélange électrolyte CE/ADN contenant du LiTFSI 1 M et du LiBOB 0,1 M en tant que co-sels, qui ont exhibé des capacités de décharge de 108 mAh/g avec une très bonne rétention de capacité. Le spectre d’impédance c.a. des piles enregistré en fonction de la charge et du cycle a mis en évidence la présence d’une interface électrolyte solide stable. |
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