Résumé | La modélisation tridimensionnelle à partir d'images, lorsqu'elle est effectuée entièrement par un humain, peut prendre beaucoup de temps et s'avérer impraticable pour des projets à grande échelle. D'autre part, l'automatisation complète peut être impossible à réaliser ou ne pas être suffisamment exacte pour de nombreuses applications comme la documentation du patrimoine culturel. En outre, la modélisation tridimensionnelle à partir d'images, tout particulièrement en ce qui concerne les méthodes entièrement automatisées, nécessite l'extraction de détails, comme les angles, qui doivent apparaître dans des images multiples. Toutefois, en pratique, ces détails ne sont pas toujours disponibles, parfois même pas dans une seule image, parce qu'ils sont masqués ou en raison de la texture de leur surface qui les rend difficiles à voir. En prenant des images étroitement rapprochées l'une de l'autre ou en concevant de façon optimale l'emplacement des vues, on peut éviter d'occulter certains détails. Toutefois, la prise de telles images s'avère souvent difficile en pratique, et on dispose en fait d'un petit nombre d'images qui ne couvrent pas adéquatement toutes les surfaces ou les angles. L'approche présentée dans cet article fait appel à la fois à des techniques interactives et à des techniques automatiques, chacune là où elle est le mieux adaptée, afin de modéliser de façon complète et exacte des monuments et des tours. Cette approche est plus particulièrement axée sur l'automatisation de la construction des surfaces non marquées comme les colonnes, les arches et les blocs, à partir des quelques indices disponibles. Elle permet également d'extraire les angles occultés ou masqués, à partir des angles visibles. De nombreux exemples, notamment l'Arc de Triomphe à Paris, le baptistère de Saint-Jean, de la cathédrale Santa Maria del Fiori à Florence, ainsi que d'autres monuments et tours partout dans le monde sont complètement modélisés à partir d'un petit nombre d'images prises par des touristes. |
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