| Résumé | On a relaté que la nucléation des cristaux d'ettringite dans les pâtes de ciment se produit de préférence dans les zones d'extrémité de fissure plutôt que sur des surfaces solides planes dans les matrices cimentaires en conditions de sursaturation. Cette explication du phénomène s'accorde avec les résultats de nombreuses études de cas dans lesquelles on rencontrait l'ettringite habituellement dans les fissures. De récentes recherches dont font état Scrivener et Taylor confirment également ce phénomène. Il était supposé que l'étuvage à haute température suivi d'un séchage à haute température, formant ainsi des microfissures, se traduisaient par une condition optimum pour la détérioration du béton découlant de la formation secondaire d'ettringite. On a avancé deux arguments distincts pour interpréter les mécanismes de l'expansion liée à l'ettringite pour le béton de ciment Portland, soit la théorie de la croissance cristalline et celle du gonflement. Selon Cohen, l'expansion résulte de la croissance des cristaux d'ettringite qui se forment sur les surfaces des particules porteuses d'AI. La croissance de ces cristaux entraîne une pression de cristallisation, suivie d'une expansion. Mehta pour sa part a avancé que l'expansion était attribuable au gonflement des particules colloïdales de l'ettringite. La formation de ce gel colloïdal de gonflement se produit selon un mécanisme en solution. L'expansion pourrait se produire soit par intercalation, soit par effets d'adsorption surfacique. Le phénomène de nucléation préférentielle de l'ettringite secondaire dans des fissures préexistantes semble étayer les arguments en faveur d'un mécanisme de déposition de la solution. L'expansion résultante se produit vraisemblablement en raison de la croissance cristalline, conformément au postulat de Cohen. |
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